« Il n’y aura pas de disparition de l’Ipev mais le statu quo n’est pas possible non plus », a indiqué à l’AFP le cabinet de Sylvie Retailleau, ministre de la Recherche et de l’enseignement supérieur, après un déplacement dans les îles norvégiennes du Svalbard sur la base de recherche franco-allemande Awipev.
Le ministère a expliqué qu’il ne « fallait pas exclure le rapprochement en soi, mais qu’il n’y aurait pas d’intégration à marche forcé ». Le cabinet de Mme Retailleau a ajouté qu »on ne touche pas au statut des agents ».
Fin mars, la direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) avait présenté au personnel de l’Ipev à Plouzané (Finistère) un projet d' »intégration » dans une direction de l’Ifremer, également basée à Plouzané, selon un courrier du personnel consulté par l’AFP. Le ministère avait assuré alors: « en aucun cas l’Ipev ne va disparaître du paysage ».
« Il n’y a pas de décision actée d’intégration à l’Ifremer » a dit à l’AFP Yan Ropert-Coudert, directeur-adjoint de l’Ipev, qui accompagnait Mme Retailleau au Svalbard. Le but reste bien, selon lui, « d’avoir un institut polaire qui soit solide pour faire face aux grands défis de la stratégie polaire », mais « avec des budgets qui ne peuvent pas augmenter de manière infinie ».
Comme demandé par Mme Retailleau en novembre dernier, l’Ipev est invitée à « mettre sur la table ses besoins, ses manques, ses forces et faiblesses », et à étudier avec ses partenaires – particulièrement l’Ifremer et le CNRS (Centre national de la recherche scientifique ) – , « comment arriver à des points de convergence », a expliqué M. Ropert-Coudert.
L’institut doit présenter ses premières pistes au ministère fin juin, « et si tout se passe bien en janvier (2025) on pourrait faire quelque chose », a ajouté le responsable. En précisant que « s’il y a besoin de plus travailler, plus réfléchir à d’autres scénarios, on prendra le temps qu’il faudra pour le faire ».
En novembre 2023, le président Emmanuel Macron a annoncé un investissement d’un milliard d’euros dans la recherche polaire d’ici 2030.