Le quotidien américain, citant ce texte préparé par un groupe d’experts du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Yémen, affirme que de petites embarcations en bois et des moyens de transport terrestres ont été utilisés pour tenter de faire passer illégalement au Yémen, ravagé par la guerre civile depuis 2014, des armes fabriquées en Russie, en Chine et en Iran.
Les auteurs du projet de rapport, qui se fondent sur des entretiens avec des membres d’équipage yéménites de ces embarcations ainsi que sur les données d’instruments de navigation, révèlent que les navires utilisés pour transporter les armes sont partis du port de Jask, (sud-est de l’Iran), sur la mer d’Oman, selon le Wall Street Journal.
L’Arabie saoudite, à la tête d’une coalition militaire qui appuie depuis 2015 le gouvernement yéménite dans sa guerre contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, et les Etats-Unis accusent depuis longtemps l’Iran de fournir des armes aux Houthis, ce que dément Téhéran.
L’ONU a imposé un embargo sur les armes aux rebelles Houthis en 2015.
L’Iran a affirmé au groupe d’experts de l’ONU que ses armes n’étaient ni vendues, ni acheminées ni exportées au Yémen, écrit le journal.
Selon le quotidien, le vice-ministre de l’information des Houthis, Nasr al-Din Amir, a démenti que l’Iran transporte des armes au Yémen, une « illusion » selon lui.
Le conflit au Yémen, déclenché en 2014, s’intensifie, la coalition menée par l’Arabie saoudite multipliant les raids aériens ces derniers jours sur la capitale Sanaa, tenue par les rebelles.
L’ONU estime que la guerre au Yémen a tué 377.000 personnes, dont une grande majorité de décès dus aux conséquences indirectes du conflit, en particulier le manque d’eau potable, la faim et les maladies.