Les autorités iraniennes n’avaient pas donné d’information depuis la prise de contrôle samedi du porte-conteneurs MSC Aries par les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dans le détroit d’Ormuz.
« Le navire a été conduit vers les eaux territoriales iraniennes », a déclaré Nasser Kanani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, devant la presse.
Il n’a pas donné d’informations sur le sort des 25 membres d’équipage, dont des Indiens et un Russe.
Le porte-parole a expliqué que l’Iran avait saisi le navire car « il avait violé la réglementation maritime internationale » et « n’avait pas répondu de manière adéquate aux questions des autorités iraniennes ».
« Il est certain que ce navire appartient au régime sioniste », a affirmé M. Kanani, en référence à Israël, l’ennemi juré de la République islamique.
L’agence de presse officielle Irna avait indiqué samedi que le MSC Aries, qui naviguait sous pavillon portugais, avait été arraisonné parce qu’il est « géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer ».
La saisie du navire est intervenue quelques heures avant l’attaque lancée par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël.
Cet arraisonnement a été dénoncé comme « un acte de piraterie » par les Etats-Unis, qui ont appelé « l’Iran à libérer immédiatement ce navire battant pavillon portugais et sous propriété britannique, et son équipage, composé d’Indiens, de Philippins, de Pakistanais, de Russes et d’Estoniens ».