Le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir reçu un avis de son conseil consultatif constitutionnel montrant que le gouvernement ne devait pas se sentir tenu par le vote du Parlement lançant les négociations en 2009.
Par conséquent, le gouvernement « a décidé d’envisager la dissolution du comité de négociation » avec l’UE, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Ces négociations, qui ont été suspendues en janvier pour laisser la place à la campagne des élections législatives, n’ont pas repris après la victoire en avril d’une coalition de centre-droit déterminée à rester en dehors de l’Union. Le gouvernement a promis un referendum qui se solderait probablement par un « non », mais certains de ses membres souhaitent abandonner cette promesse.
Les négociations avec Bruxelles n’avaient pas abordé le sujet épineux de la pêche.
C’est un différend sur le sujet qui devrait aboutir à des sanctions européennes pour l’Islande.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué jeudi avoir convoqué le représentant de l’UE à Reykjavik pour des explications sur l’interdiction d’importation du hareng et du maquereau en provenance des îles Féroé.
Bruxelles a pris cette décision mardi à l’issue de négociations infructueuses avec cette province autonome du Danemark, qui a relevé unilatéralement ses quotas de pêche au maquereau depuis 2010.
L’Islande a fait de même et va probablement connaître le même sort. Le 16 août, elle avait appelé l’UE à cesser sa « campagne de menaces ».
Les Islandais et les Féringiens affirment que les maquereaux ont migré plus au nord avec le réchauffement climatique, et que leur quota est raisonnable. Les Européens le jugent élevé au point de mettre l’espèce en danger.