Cinq autres responsables iraniens et deux autres entités, parmi lesquelles une société commercialisant des composants de drones, sont également ajoutés à la liste noire de l’Union européenne, précise dans un communiqué le Conseil de l’Union européenne, représentant les pays membres.
L’UE accuse ces responsables et entités d’être impliqués dans le programme iranien de production de drones, ou d’avoir organisé et facilité des transferts de drones et missiles à Moscou pour ses offensives en Ukraine ou à « des groupes armés compromettant la paix et la sécurité » tels que les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah libanais.
Les sanctions européennes prévoient un gel des avoirs dans l’UE et une interdiction de visas. Est aussi proscrit le versement de fonds ou de ressources à partir de l’UE aux entités et individus ciblés.
En avril, les dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles avaient décidé d’imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran visant les producteurs de drones et de missiles.
« L’accès de la Russie aux biens et technologies sensibles présentant un intérêt sur le champ de bataille doit être limité autant que possible », avaient-ils estimé, tout en assurant que l’UE devait « continuer à travailler intensément à empêcher une nouvelle escalade régionale au Liban et dans la mer Rouge », rappelle le communiqué.
Téhéran avait par ailleurs lancé mi-avril en direction du territoire israélien des drones et missiles, dont la presque totalité avaient été détruits, en riposte à une frappe sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, en Syrie, attribuée à Israël. Il s’agissait de la première attaque directe de l’Iran contre Israël.
A la mi-mai, l’UE avait élargi l’interdiction d’exportation vers l’Iran de certaines pièces servant à produire des drones, afin d’inclure des composants supplémentaires, tout en couvrant également des composants de missiles.
Jusqu’à présent, l’UE a pris des sanctions contre 227 individus en Iran, ainsi que 42 entités.