Cette proposition est envisagée au moment même où les perspectives d’écarts de réglementation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne une fois le Brexit effectif, à partir du premier janvier, sont l’un des trois points qui empêchent de parvenir à un accord commercial de long terme entre les deux entités.
Face à un Royaume-Uni qui veut « reprendre le contrôle » de sa réglementation, l’Union européenne craint que Londres se livre à un « dumping » fiscal et réglementaire afin de rivaliser avec l’île-Etat à la fiscalité légère et devienne un « Singapour sur la Tamise ».
Le ministère des Transport, joint par l’AFP, s’est refusé à tout commentaire.
D’après le document de travail consulté par le FT, une réforme du système fiscal et de la réglementation sur le transport maritime pourraient générer 3,7 milliards de livres sur trois ans et créer des milliers d’emplois qualifiés.
Le projet est actuellement au stade de la réflexion pure parmi les autres options de politique évalués en permanence par le gouvernement, précise-t-on dans l’entourage du gouvernement.
D’après David Blumenthal, avocat fiscaliste spécialisé dans le transport maritime, certains acteurs estiment que « le Royaume-Uni pourrait améliorer sa position s’il n’a plus à adhérer aux directives européennes » sectorielles.
La Chambre britannique du transport maritime, le lobby sectoriel, abonde dans ce sens: « nous travaillons avec le secteur, le gouvernement, pour explorer des options afin de renforcer le Royaume-Uni comme centre international pour le transport maritime », d’après une déclaration reçue par l’AFP, qui rappelle que ce secteur contribue à hauteur de 46 milliards de livres à l’économie britannique.
Outre Singapour, Malte et Chypre, « Panama, le Liberia et Hong Kong présentent aussi un système d’enregistrement des pavillons » avantageux pour les entreprises, souligne M. Blumenthal.