« Je n’ai pas pour but de condamner notre plus proche allié », a déclaré le ministre britannique, interrogé sur la chaîne Sky News, tout en assurant sur la BBC que ces annexions évoquées par Trump n’allaient « pas se produire ».
« J’essaie d’interpréter ce qu’il y a derrière » ces déclarations, a-t-il dit.
Donald Trump « soulève des inquiétudes à propos de la Russie et la Chine dans l’Arctique, qui concernent la sécurité économique nationale » des Etats-Unis, et qui sont « des questions légitimes », a-t-il ajouté.
Londres se démarque ainsi de certains de ses voisins européens comme Paris et Berlin, qui ont vivement condamné les propos expansionnistes de Donald Trump.
Lors d’une conférence de presse organisée mardi, Donald Trump a refusé d’exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark.
Il avait déjà déclaré que le contrôle du Groenland était « une nécessité absolue » pour « la sécurité nationale et la liberté à travers le monde », à l’heure où les rivalités avec la Chine et la Russie dans la région augmentent en raison de son importance stratégique et ses ressources minières supposées.
Le milliardaire américain a également exprimé des visées expansionnistes sur le canal de Panama.
« Soyons sérieux: cela ne va pas se produire. Car aucun pays de l’OTAN n’est entré en guerre depuis la création de l’Alliance », a affirmé David Lammy sur la BBC.
« Nous savons depuis le premier mandat de Donald Trump que l’intensité de son discours et l’imprévisibilité de ce qu’il dit peut parfois être déstabilisant », a-t-il toutefois reconnu.
Interrogé sur les réactions européennes aux propos de Donald Trump, David Lammy a souligné que l’Allemagne était « en plein cycle d’élections, et que beaucoup de choses seraient dites dans les prochaines semaines ».