« Plus de 70 camions chargés de nourriture et d’autres marchandises attendent actuellement leurs homologues palestiniens du côté israélien du terminal de Kerem Shalom », a annoncé l’armée israélienne dans un communiqué.
« L’entreprise responsable du côté palestinien a décidé de ne pas ouvrir le terminal aujourd’hui à la suite de tentatives du Hamas de la remplacer par une entreprise de son choix », selon le texte.
Le mouvement islamiste « Hamas a essayé de chasser l’Autorité palestinienne pour prendre en charge la gestion de Kerem Shalom afin de pouvoir collecter des recettes sur les marchandises entrant à Gaza », a ajouté l’armée.
Un responsable du ministère de l’Economie du Hamas a pour sa part affirmé que la fermeture était due au « refus de l’occupant d’une réduction des coûts de transit par le terminal », assurant que Kerem Shalom serait rouvert mardi, dans un communiqué diffusé par l’agence de presse gouvernementale Al-Raï, lancée en février.
Une source palestinienne au terminal a affirmé à l’AFP que « le gouvernement Hamas avait refusé l’accès à des centaines de camions chargés de marchandises et d’aide à Gaza via Kerem Shalom car il veut imposer de nouveaux frais à la société de transport de marchandises ».
Israël avait fermé Kerem Shalom après un tir de roquette palestinien sur son territoire le 26 février.
Le même jour, à la suite d’une visite des chefs de mission de l’Union européenne à Kerem Shalom, l’UE a réitéré son « appel à l’ouverture immédiate, continue et inconditionnelle des passages pour l’aide humanitaire, les marchandises et les personnes vers et hors de Gaza ».
Le Hamas a chassé de Gaza en juin 2007 l’Autorité palestinienne, qui continue néanmoins à assurer la coordination aux points de passage avec Israël.
Israël impose depuis 2006 un blocus à Gaza, dont il contrôle la quasi totalité des frontières extérieures, renforcé en juin 2007 après la prise de contrôle du Hamas.
L’Etat hébreu a assoupli ce blocus en 2010, sous pressions internationales, après l’assaut meurtrier de sa marine en mai 2010 contre une flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais il a maintenu de sévères restrictions à la circulation des personnes et des biens, en particulier pour les exportations, ainsi qu’un strict blocus maritime.