« Le régime du Kremlin a agressé, il y a deux ans, l’Ukraine, pays européen. Le régime du Kremlin a intensifié et durci ses agressions contre notre pays sur le plan de la désinformation et sur le plan cyber. Et ce sont des formes de conflictualité », a égrainé le chef de l’Etat aux côtés de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse.
« La Russie de Vladimir Poutine est devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde », a encore dénoncé Emmanuel Macron.
« Très clairement, il y a besoin d’un sursaut européen, mais plus largement de nos alliés, de nos partenaires et de la communauté internationale », a insisté le président français, après avoir signé avec M. Zelensky un accord bilatéral de sécurité, qui prévoit notamment que la France verse « jusqu’à trois milliards d’euros » supplémentaires d’aide militaire en 2024.
« Si on voit les choses advenir, si on voit une nouvelle phase s’ouvrir, nous devons avoir la lucidité d’ouvrir une phase de réflexion stratégique et opérationnelle nouvelle. C’est ce que souhaite la France », a encore appelé Emmanuel Macron.
Faisant référence aux « inquiétudes exprimées par ces derniers jours sur le possible déploiement par la Russie d’armes nucléaires dans l’espace », Emmanuel Macron a estimé que « la Russie doit sans tarder donner des explications ». Il a ajouté que Moscou avait « franchi plusieurs seuils » dans ses cyberattaques, y voyant « une volonté d’agression ».
Revenant sur la mort dans sa prison en Arctique de l’opposant le plus célèbre à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, annoncée vendredi par les agences russes, Emmanuel Macron y a vu un signe de « la faiblesse du Kremlin » et de « la peur de tout opposant », à un mois des élections présidentielles en Russie qui devraient sans surprise acter la réélection du chef du Kremlin, notamment après l’invalidation par la commission électorale de la candidature du seul opposant à son offensive en Ukraine, Boris Nadejdine.
« Une forme d’impunité s’est installée. Tuer un opposant, ils le font, interdire les autres candidats, ils le font. Je vois cela comme un révélateur », a encore critiqué Emmanuel Macron, la mine grave.