« Nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président (Recep Tayyip) Erdogan qui, aujourd’hui, a des comportements inadmissibles » et qui doit « clarifier ses intentions », a affirmé à Ajaccio le chef de l’Etat avant un sommet des pays du sud de l’Union européenne, tout en soulignant son « souhait profond » de « réengager un dialogue fécond avec la Turquie ».
« Il y a eu des pratiques inacceptables sur les côtes libyennes » à l’égard de la frégate française qui opérait sous commandement de l’Otan, « la Turquie a signé des accords inacceptables avec le gouvernement d’entente nationale libyen, niant les droits légitimes de la Grèce » et enfin « la Turquie a des pratiques de forage en zone chypriote (…) qui sont aujourd’hui inacceptables », a-t-il dénoncé.
Depuis des mois, les tensions sont très vives en Méditerranée orientale où le président turc Recep Tayyip Erdogan mène une politique expansionniste, et la Grèce est en première ligne.
La France a été jusqu’ici un des soutiens européens les plus fermes d’Athènes, allant jusqu’à déployer des moyens militaires dans les zones sous tension.
En fin d’après-midi, Emmanuel Macron participera à Porticcio, près d’Ajaccio, au septième sommet du Med7, un forum informel des pays du sud de l’UE, avec les dirigeants italien Giuseppe Conte, espagnol Pedro Sanchez, grec Kyriakos Mitsotakis, portugais Antonio Costa, chypriote Nikos Anastasiades et maltais Robert Abela. Ils discuteront notamment des tensions en Méditerranée orientale entre la Turquie et la Grèce.
L’ambition est de refaire « une pax mediteranea, c’est-à-dire un espace de circulation des cultures, des savoirs (…) et non pas un espace de conflits ou de misère », a déclaré mercredi M. Macron.