L’hommage se tiendra sur le site de la BNF rue Richelieu, a précisé la présidence, confirmant une information du site Outremers360.
Maryse Condé est morte dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 90 ans, à Apt (Vaucluse), après une vie de combat humaniste et d’exploration des identités antillaise et noires.
Née à Pointe-à-Pitre le 11 février 1934, elle a traité dans une trentaine de livres, principalement des fictions, l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, l’héritage de l’esclavage et les identités noires.
Son grand succès en librairie est « Ségou », fresque en deux tomes (1984 et 1985) sur le déclin de l’empire bambara, au Mali, du XVIIIe siècle jusqu’à l’arrivée des colonisateurs français.
« Géante des lettres, Maryse Condé a su peindre les chagrins et les espoirs, de la Guadeloupe à l’Afrique, de la Caraïbe à la Provence. Dans une langue de lutte et de splendeur, unique, universelle », a écrit le président de la République à l’annonce de sa mort.
Le président du conseil départemental de Guadeloupe, Guy Losbar, avait appelé à « un hommage national, à la mesure de son incommensurable talent ».
Pour avoir vécu dans plusieurs pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée et Sénégal), Maryse Condé critiquait les limites du concept de « négritude » proposé par le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor.
De 1995 à 2005, elle a dirigé le Centre d’études francophones de l’université de Columbia à New York. Elle devint alors une figure intellectuelle aux Etats-Unis, pays qu’elle quitta définitivement en 2013, pour passer sa retraite dans un village du Luberon, Gordes, dans le sud de la France.