Au cours des trois premiers mois de l’année, le fleuron scandinave du transport de conteneurs, numéro 2 du secteur, a dégagé un bénéfice net divisé par 13, à 177 millions de dollars (165 millions d’euros), et a réalisé un chiffre d’affaires de 12,35 milliards de dollars, en baisse de 13%, légèrement en-deçà du consensus de Factset (12,448 milliards de dollars).
Le premier trimestre « s’est déroulé exactement comme nous l’avions prévu », a assuré le PDG du groupe, Vincent Clerc, cité dans un communiqué.
Dans le secteur du transport maritime, le coeur de métier de Maersk, les volumes chargés ont augmenté de 7,5% sur un an, grâce à une hausse de la demande principalement sur la route Asie-Europe, en Amérique du Nord et en Europe.
Le taux de fret moyen a toutefois reculé de 18% en glissement annuel mais a augmenté de 23% par rapport au quatrième trimestre 2023, à cause de la situation en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.
Depuis décembre, les attaques des rebelles Houthis en mer Rouge produisent une remontée brutale des taux de fret.
Maersk et de nombreux autres transporteurs ont décidé d’interrompre leur trafic dans cette zone pour un itinéraire alternatif autour du cap sud-africain de Bonne-Espérance, plus long d’environ deux semaines et plus coûteux.
Selon le FMI, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près de 30% sur un an. Avant le conflit, entre 12 et 15% du trafic mondial transitait par cet axe, d’après des chiffres de l’Union européenne.
Pour Maersk, qui se félicite d’une demande en hausse pour le transport de conteneurs, le réacheminement par le cap de Bonne Espérance a entraîné une hausse des coûts d’exploitation de 7% par rapport au premier trimestre 2023.
Sur l’ensemble de 2024, le groupe qui va fêter ses 120 ans, a revu ses prévisions à la hausse et table désormais sur un résultat brut d’exploitation (EBITDA) entre 4 et 6 milliards de dollars (entre 3,73 et 5,58 milliards d’euros), contre une fourchette située entre 1 et 6 milliards de dollars annoncées précédemment.
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