Le directeur général de Maersk Group depuis 2007, Nils Smedegaard Andersen, « quittera le groupe » dès le 1er juillet, a indiqué l’entreprise dans un communiqué, sans préciser la raison de ce départ.
Lui succèdera le directeur général de Maersk Line, Søren Skou, 51 ans, qui cumulera les deux fonctions.
L’annonce a plu aux investisseurs, l’action ayant grimpé de 11,89% à la clôture de la Bourse de Copenhague, dans un marché qui a profité de l’optimisme sur l’issue du référendum britannique (+1,86%).
M. Skou a reçu du conseil d’administration la mission de réfléchir à l’organisation de ce conglomérat également présent dans la production d’hydrocarbures (Maersk Oil), les services aux compagnies pétrolières (Maersk Drilling) et les terminaux portuaires (APM Terminals).
La nouvelle direction doit d’ici à fin septembre « examiner les alternatives stratégiques et structurelles pour encore accroître la réactivité et les synergies », a expliqué le groupe, sans indication sur les pistes privilégiées.
Maersk est confronté aux difficultés concomitantes de ses deux piliers, le transport maritime, où l’abondance de l’offre déprime les prix, et le pétrole, où les cours ont chuté depuis deux ans.
Il prévoit cette année un résultat « nettement inférieur » à celui de 2015, année où le bénéfice net avait déjà plongé de 82% à 925 millions de dollars.
La presse danoise estimait cette transition mieux réussie que celle qui avait vu l’arrivée de M. Smedegaard Andersen à la tête du groupe. À l’époque, Maersk l’avait débauché chez le brasseur Carlsberg, faute de trouver un nouveau patron en interne.
Les analystes attendaient des annonces spectaculaires de M. Skou, dont l’action à la tête de Maersk Line a été jugée favorablement.
« C’est pour ça que Maersk change de directeur général maintenant. Il se pourrait bien qu’il y ait une révolution », a affirmé à la télévision publique DR Michael Friis Jørgensen, du courtier Alm Brand Markets.
hh/gib
A.P. MOELLER-MAERSK
CARLSBERG