Ces derniers mois, Bahreïn a dénoncé à plusieurs reprises ce qu’il considère comme un non-respect par Doha des frontières maritimes, à l’occasion de différents incidents entre des gardes-côtes des deux pays voisins et l’interception par le Qatar de navires bahreïnis.
Lundi, le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdellatif al-Zayani a envoyé une lettre à son homologue qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, afin d’inviter une délégation de l’émirat pour une visite officielle « dès que possible » pour des discussions, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La veille, Bahreïn avait condamné « fermement l’arrestation par les gardes-côtes du Qatar du champion de culturisme Sami Al-Haddad alors qu’il se trouvait sur un bateau de pêche avec plusieurs de ses compagnons dans les eaux territoriales bahreïnies », avait indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Manama a appelé Doha à « libérer immédiatement M. Haddad et ses compagnons et à cesser de s’en prendre aux pêcheurs bahreïnis en les arrêtant injustement en mer ».
Le ministère n’a pas précisé quand cet incident avait eu lieu et Doha n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes d’éclaircissements.
Cette accusation intervient quelques jours après l’annonce d’une réconciliation entre Doha et des pays du Golfe lors d’un sommet du Conseil de coopération (CCG) mardi, en Arabie saoudite.
En concrétisation de cette détente, Bahreïn a annoncé la réouverture, à partir de lundi, de son espace aérien aux avions du Qatar après une interdiction de trois ans et demi.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte avaient imposé en juin 2017 un « blocus » au Qatar accusé de soutenir des islamistes radicaux et d’être trop proche de l’Iran.
Le Qatar a toujours nié ces accusations.
La dispute a pris fin le 5 janvier avec le rétablissement des relations et la levée des restrictions contre Doha.
Outre les incidents maritimes, le Qatar a récemment accusé, dans une lettre à l’ONU, l’aviation de guerre bahreïnie d’avoir violé son espace aérien, ce qui a été démenti par Manama.
Les deux pays avaient un vieux différend sur la délimitation de leurs frontières maritimes qui a été résolu en 2001 par la Cour internationale de justice.
burs-gw/mh/vg/hj