« Tous les contingents sont arrivés », a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée kazakhe, pays hôte de ces manoeuvres entre cinq ex-républiques soviétiques, « les premières du genre » selon la même source.
Ces exercices militaires « Birlestik-2024 » (« alliance », en kazakh), qui ont lieu en mer Caspienne, regroupent jusqu’au 17 juillet quelque 4.000 militaires avec notamment des navires de guerre, l’aviation, l’artillerie et des chars.
Quatre pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, seul le reclus Turkménistan manque à l’appel) y participent ainsi que l’Azerbaïdjan, Etat du Caucase.
Le ministère kirghiz de la Défense précise que les soldats devront au cours des exercices « libérer une île capturée par des terroristes » et « mener des opérations pour assurer la sécurité en mer et la protection des infrastructures ».
Ces Etats participent régulièrement à des exercices militaires avec la Russie dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ou avec la Chine sous la bannière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
A titre de comparaison, les derniers exercices militaires organisés par l’OTSC en Asie centrale à l’automne 2023 avaient réuni 1.500 militaires.
Après près de trois décennies de tensions ayant parfois éclaté en conflits, les républiques d’Asie centrale ont nettement accéléré leur coopération ces dernières années.
Une tendance renforcée à la faveur du regain d’intérêt des grandes puissances pour cette région riche en matières premières et stratégique pour le transport de marchandises, sur fond de contestation de l’influence traditionnelle de la Russie, accaparée par son invasion de l’Ukraine.
De plus, tous ces pays font partie du « Corridor du Milieu », qui traverse la mer Caspienne, route commerciale en plein développement entre la Chine à l’Europe, théoriquement plus rapide et plus sûre.
Ce trajet s’impose comme une alternative à la route traditionnelle plus au nord traversant la Russie, frappée par des sanctions occidentales, tandis que les attaques répétées des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge rendent dangereuse cette zone cruciale pour le commerce mondial.