L’US Navy est traditionnellement la force navale dominante dans la région. Le renforcement de la présence américaine dans cette zone intervient au moment où la guerre commerciale entre Washington et Pékin connaît une nouvelle escalade.
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a participé courant août à un sommet régional avec les 10 pays membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), afin de promouvoir la stratégie « indo-pacifique » du président Donald Trump — destinée notamment à défier la Chine.
Washington et Pékin, engagés dans une guerre commerciale depuis 2018, sont à couteaux tirés sur la mer de Chine méridionale, dont le géant asiatique revendique la quasi-totalité des îles et récifs au nom de raisons historiques.
Le géant asiatique appuie ses prétentions de souveraineté sur cette zone maritime vitale pour le commerce mondial en renforçant artificiellement des îlots qu’elle contrôle et en y installant des armements.
Les Etats-Unis jugent que ces actions menacent la sécurité dans la région. L’US Navy conduit ainsi régulièrement des opérations baptisées « liberté de navigation » pour tenir tête à Pékin.
Mais malgré les différends de souveraineté avec quatre membres de l’Asean (Malaisie, Vietnam, Philippines, Bruneï), la Chine a organisé l’an passé des exercices navals conjoints avec l’organisation régionale asiatique.
Les marines américaine et celles des pays de l’Asean organiseront leurs propres manoeuvres le 2 septembre, a indiqué vendredi soir l’ambassade des Etats-Unis à Bangkok.
Les exercices seront lancés d’une base navale de l’est de la Thaïlande et se dérouleront principalement au large des côtes sud du Vietnam, selon la même source.