« Cette coopération est une réaction naturelle à l’accumulation agressive du potentiel militaire américain dans la région », a fait valoir M. Guerassimov face à des représentants militaires de pays étrangers.
« Les patrouilles maritimes et aériennes russo-chinoises dans la région Asie-Pacifique, ainsi que les exercices et les entraînements, sont devenus une mise en oeuvre pratique du partenariat stratégique avec la Chine », s’est-il félicité lors de son intervention.
Lundi, la Russie avait annoncé que plusieurs de ses navires de guerre participeront entre le 21 et le 27 décembre à des exercices avec la marine chinoise, au moment où Moscou et Pékin renforcent leurs liens face aux Occidentaux en plein conflit en Ukraine.
Des exercices conjoints de tirs de missiles, d’artillerie et de lutte anti-sous-marins sont aussi au programme, avait alors indiqué le ministère russe de la Défense.
« Le but de ces exercices est d’accroître la cohérence au combat des troupes et des forces des deux pays et leur capacité à résister aux nouveaux défis et aux nouvelles menaces », a appuyé jeudi Valéri Guerassimov.
Le chef d’état-major russe a affirmé que Moscou et Pékin n’avaient toutefois pas l’intention de « créer d’alliances » ou « de nouveaux clivages dans la région, à l’instar de Washington ».
La Russie cherche ces derniers mois à renforcer ses liens avec les pays asiatiques, notamment la Chine, face aux sanctions occidentales prises à son encontre à la suite de son offensive contre l’Ukraine.
Moscou et Pékin se présentent comme un contre-poids géopolitique face aux Etats-Unis et ses alliés, en atteste la visite mercredi en Chine de l’ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, lors de laquelle il a notamment rencontré le président Xi Jinping.