Reykjavik et l’UE s’opposent dans une « guerre du maquereau » depuis que l’Islande a relevé unilatéralement son quota de pêche en 2010, arguant que ces poissons avaient migré plus au nord en raison du réchauffement climatique.
« L’Islande a décidé de baisser le quota de 15% , ce qui est conforme aux recommandations du CIEM », le Conseil International pour l’Exploration de la Mer, a déclaré à l’AFP le Président de la Commission parlementaire des Affaires étrangères, Arni Thor Sigurdsson.
Mais l’UE a critiqué ce geste, considéré comme une tentative de dissimuler un quota initialement beaucoup trop élevé.
« L’Islande s’octroie près d’un quart (23%) du quota scientifiquement légitime du stock de maquereau de l’Atlantique Nord » alors qu’elle n’en pêchait pas il y a quelques années, a souligné dans un communiqué le porte-parole de la Commissaire européenne chargée des Affaires maritimes et de la Pêche Maria Damanaki, Oliver Drewes.
« Les autres nations de pêche, dix ou un peu plus, doivent se partager le reste, donc la pêche au maquereau de l’Islande est toujours intenable et ne tient pas compte de l’état du stock de maquereau », a-t-il ajouté.
L’Islande a déposé sa candidature à une adhésion à l’UE en 2009, après avoir vu son économie plonger dans une profonde récession causée par l’effondrement de son secteur bancaire surendetté.
27 des 35 chapitres de négociation ont été ouverts et 11 chapitres ont été provisoirement fermés.
Les chapitres épineux de l’agriculture et de la pêche, une source majeure de revenus pour l’île, n’ont pas encore été ouverts.
Le mois dernier, le gouvernement a annoncé le ralentissement des négociations d’adhésion avant les élections législatives d’avril, soulignant qu’aucune décision ne sera prise avant le vote.
Outre la pêche au maquereau, un autre dossier est particulièrement sensible: la chasse à la baleine, interdite par l’UE mais pratiquée par l’Islande.