Le capitaine de ce géant des mers (289 mètres de long, jusqu’à 3.000 passagers) a été contrôlé le 29 mars dans le port de Marseille, avec « un carburant ne respectant pas la concentration en soufre » prévue notamment par les normes européennes, a annoncé à l’AFP le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.
La pollution atmosphérique est un point noir à Marseille, où le développement rapide du trafic des paquebots de croisière, très polluants, inquiète les défenseurs de l’environnement.
L’Azura utilisait un carburant dont la teneur en soufre atteignait 1,68%, au-dessus de la limite de 1,50% inscrite dans la loi fin 2015. Cette valeur maximale doit être divisée par trois à partir du 1er janvier 2020.
C’est finalement lors d’une escale de l’Azura jeudi dans le Var, à la Seyne-sur-Mer, que la gendarmerie maritime a pu entendre le capitaine, qui a reconnu les faits, a précisé le procureur.
Il a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille pour le 9 juillet, et risque un an de prison et 200.000 euros d’amende. La compagnie britannique P&0 Cruises, filiale du géant de la croisièe Carnival et propriétaire du navire qui bat pavillon des Bermudes, n’est à ce stade pas poursuivie.