L’échouage de ce navire, transportant 130 tonnes de fioul et cinq tonnes de lubrifiants, avait ravivé les craintes de nouvelle marée noire, sept mois après l’une des pires pollutions maritimes de l’histoire de Maurice, archipel de l’océan Indien prisé des touristes pour ses plages et ses eaux turquoises.
Le Lu Rong Yuan Yu, appartenant à la compagnie Rongcheng Yongjin Aquatic, s’était échoué dimanche après-midi sur un récif faisant face à Pointe-aux-Sables (Nord-Ouest), près de Port-Louis.
Lundi, le ministre a assuré qu’il n’y avait « aucune fuite, aucune brèche » dans la coque. Des « traces d’huiles », visibles aux alentours, avaient été attribuées aux lubrifiants et non au fioul.
« Le Lu Rong Yuan Yu a été remorqué aujourd’hui (jeudi) dans la rade de Port-Louis. L’opération de remorquage qui a commencé avant midi s’est bien passée », a déclaré jeudi M. Maudhoo lors d’une conférence de presse, précisant qu’aucune fuite n’a été constatée durant l’opération.
Les « 130 tonnes de diesel et cinq tonnes d’huile lubrifiante ont été pompées avec succès hors du navire », a précisé dans un communiqué Polyeco, la société grecque en charge des opérations de remorquage et de pompage, qui ont duré 76 heures.
Le ministre a précisé que l’équipage était interrogé par la police et ne pourrait quitter l’île Maurice avant la fin de l’enquête.
Le 25 juillet 2020, le MV Wakashio, un vraquier japonais, s’était échoué sur la côte Sud-Est de l’île, avec 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel. Malgré les efforts de pompage, 1.000 tonnes de fioul s’étaient déversées.
L’affaire avait suscité le courroux des Mauriciens, déjà excédés par les scandales de corruption et de népotisme qui émaillent la politique mauricienne. Des manifestations avaient réuni jusqu’à 75.000 personnes, du jamais vu depuis 1982.