« A ce stade, 200 personnes ont été évacuées (du camp de Cavani, ndlr). Il en reste 500. Je demande une accélération des opérations d’évacuation du camp du stade de Cavani », a affirmé à l’Assemblée nationale le Premier ministre, qui répondait au chef de file des députés Les Républicains Olivier Marleix.
« Je le dis très clairement et très fermement, je le redis: le démantèlement de ce camp est en cours et sera mené à son terme », a ajouté M. Attal.
Démarrée le 25 janvier à la demande de Gabriel Attal, l’évacuation de ce camp de plusieurs centaines de demandeurs d’asile africains cristallise les tensions entre habitants et réfugiés à Mayotte, paralysée par des blocages depuis plus de deux semaines.
Des membres d’un collectif citoyen et des habitants bloquent les principaux axes routiers de l’île pour protester contre l’insécurité et l’immigration dans ce territoire de l’océan Indien, département le plus pauvre de France.
Si l’immigration à Mayotte vient essentiellement des Comores voisines, les exilés installés à Cavani sont originaires en majorité de l’Afrique des Grands Lacs. Ils sont installés depuis des mois au stade de Cavani, un quartier de la ville de Mamoudzou, et dans les rues environnantes, dans des cases faites de planches de bois et recouvertes de bâches.
Mardi lors d’un point presse, le chef des députés LR Olivier Marleix avait réclamé un « changement de registre » du gouvernement dans son action à Mayotte, appelant la Marine nationale à « couper un certain nombre de voies maritimes » pour « tarir les flux » de migrants. Son collègue Pierre-Henri Dumont avait de son côté demandé des moyens « radars » pour « détecter plus en amont l’arrivée des kwassa-kwassa (embarcations de fortune) depuis les Comores ».