« Ce nouvel établissement propose une offre éducative dédiée, pensée comme une alternative à l’incarcération, pour les mineurs les plus ancrés dans la délinquance et pris en charge par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) », explique le ministère dans un communiqué.
Sa mise en service est prévue fin 2024.
Selon la chancellerie, « Eric Dupond-Moretti a porté ce projet d’implantation » après s’être rendu en mars 2022 à Mayotte, où les acteurs de la prise en charge des mineurs avaient demandé la création d’un CEF.
Ce nouveau centre vient « répondre aux enjeux démographiques de l’île et aux besoins exprimés par la juridiction en termes de placement judiciaire », selon le texte.
« Le placement d’un mineur en CEF s’inscrit ainsi dans une démarche de réapprentissage de la vie quotidienne, en collectivité, s’appuyant sur la responsabilisation quant à l’acte commis, la prévention des conduites à risques et la sociabilisation pour une meilleure réinsertion », souligne le communiqué.
L’implantation d’un CEF à Mayotte « répond à la volonté d’une justice de proximité » selon le ministère qui indique que « le maintien des liens familiaux y sera favorisé et la préparation à la sortie renforcée, dans l’intérêt des jeunes pris en charge, de leurs familles et de la société ».
La population de cette île de l’océan Indien est estimée entre 350.000 et 400.000 habitants, et elle connaît une hausse rapide notamment avec l’arrivée d’habitants des autres îles de l’archipel des Comores.
À Mayotte en 2021, 25.000 jeunes de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon l’Insee, soit 36% de cette tranche d’âge, une part trois fois plus élevée que sur le reste du territoire français (13%).