« On engagera désormais 100 millions d’euros par an pour préserver la mer, c’est une manne financière gigantesque », a souligné le directeur de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, Martin Guespereau, lors d’une conférence de presse à Marseille organisée avec son homologue de la DIRM, Pierre-Yves Andrieu.
Sur ce montant, 75% seront consacrés à la réduction des flux polluants, « 80% des pollutions en mer étant d’origine terrestre », a souligné M. Andrieu. Le reste – 25 millions d’euros, un montant en très nette hausse par rapport aux budgets précédents – ira à la restauration des fonds marins, la recherche, la gestion, la surveillance et la sensibilisation des usagers de la mer.
Ce plan d’action, le 10e mis en oeuvre pour le littoral et la mer par l’Agence de l’eau de la Méditerranée, s’inscrit dans le cadre d’une directive cadre européenne adoptée le 17 juin 2008, visant à garantir un « bon état écologique » du milieu marin au plus tard en 2020. Ce « bon état » étant à définir.
Pour ce faire, 13 objectifs environnementaux ont été fixés pour la Méditerranée occidentale, touchant à la préservation des habitats et des espèces, à la réduction des différents types de pollution et de pression sur l’écosystème, au développement de la recherche, de la réglementation et de la sensibilisation.
Ces objectifs feront l’objet d’une consultation publique sur internet entre le 16 juillet et le 15 octobre 2012, le plan d’action final devant être validé en 2015 par le préfet maritime de la Méditerranée et le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui chapeautent un « conseil maritime de façade ».