« Récemment, plusieurs navires philippins (…) se sont rassemblés illégalement sous prétexte de pêcher dans les eaux proches du récif Houteng des îles Nansha de Chine », a déclaré Liu Dejun, un porte-parole des garde-côtes chinois, cité dans un communiqué, en utilisant les noms chinois du récif Iroquois et des îles Spratleys.
« Les garde-côtes chinois ont pris les mesures de contrôle nécessaires contre les navires philippins, conformément à la loi », a déclaré Liu Dejun. « Nous avertissons la partie philippine de cesser immédiatement ses infractions et ses provocations », a-t-il ajouté.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, malgré une décision de justice internationale de 2016 statuant que ses revendications n’ont pas de fondement juridique.
La Chine déploie ainsi régulièrement des navires de sa marine et de ses garde-côtes pour tenter d’interdire aux Philippines l’accès à des récifs et à des îlots d’importance stratégique de la région.
Les bateaux des deux parties se sont fréquemment affrontés au cours de l’année écoulée, faisant des blessés et des dégâts.
Les tensions se sont aggravées début novembre lorsque le président philippin Ferdinand Marcos a promulgué deux lois délimitant les eaux territoriales fixes pour le passage des navires et avions étrangers.
Cette mesure avait suscité une vive riposte de la part de la Chine, qui avait convoqué l’ambassadeur philippin.
Par ailleurs, le ministre indonésien des Affaires étrangères Sugiono a affirmé lundi que son pays continuait à ne pas reconnaître les prétentions de Pékin en mer de Chine méridionale.
Il a rappelé que le président indonésien Prabowo Subianto, qui a rendu visite début novembre à son homologue chinois à Pékin, avait érigé en « principe fondamental » le fait de « renforcer la coopération avec ses voisins dans l’intérêt national ». Mais, a-t-il ajouté, « en ce qui concerne notre souveraineté, nous ne changerons pas de position ».
Des navires chinois rentrent régulièrement dans des zones revendiquées par l’Indonésie au nord de la mer des Natuna, revendiquée par Pékin, provoquant des protestations de Jakarta.
Les fonds marins de la mer de Chine méridionale contiendraient d’énormes gisements de pétrole et de gaz inexploités, mais les estimations varient considérablement.