Pékin revendique la quasi-totalité des îles de la mer de Chine méridionale et se plaint régulièrement des opérations américaines dans ce secteur, théâtre d’une lutte d’influence avec Washington.
Plusieurs pays voisins comme les Philippines, la Malaisie, Brunei, l’Indonésie, Singapour et le Vietnam contestent également certaines revendications chinoises dans cette zone, une route-clé du commerce maritime mondial.
Le destroyer USS John S. McCain « s’est introduit dans les eaux territoriales des îles Xisha sans autorisation », a indiqué l’armée chinoise, en référence à ce qui est communément appelé les Paracels, un archipel de petites îles coralliennes revendiqués par plusieurs pays.
« Les forces navales et aériennes ont suivi de près la situation et intimé l’ordre [au navire américain] de quitter la zone », a précisé dans un court communiqué l’armée, fustigeant les Etats-Unis pour avoir « gravement violé la souveraineté de la Chine » et « porté atteinte à la paix régionale ».
Dans un communiqué, l’US Navy a contredit la version des faits de Pékin.
L’USS John McCain n’avait « jamais été chassé du territoire d’un autre pays », a assuré un porte-parole de la Flotte du Pacifique, le lieutenant James Adams.
« Le destroyer américain a mené cette opération de liberté de navigation conformément aux lois internationales et a ensuite poursuivi ses opérations normales dans les eaux internationales », a-t-il assuré.
La Chine considère les navigations étrangères dans ces eaux comme une atteinte à sa souveraineté, alors que les Etats-Unis et d’autres pays estiment que cette zone appartient aux eaux internationales, et est donc ouverte à tous.
Jeudi déjà, Pékin a dénoncé le passage de ce navire de guerre dans le bras de mer qui sépare Taïwan de la Chine continentale.
Les bâtiments américains ont coutume d’emprunter ce détroit, au grand dam de la Chine qui considère l’île comme une partie de son territoire.