Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien, les rebelles Houthis multiplient les attaques contre la marine marchande en mer Rouge, en affirmant viser des navires liés à Israël en solidarité avec la population du territoire palestinien.
Premier allié d’Israël, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime de ces attaques dans cette zone stratégique où transite 12% du commerce mondial.
« Toute attaque américaine ne restera pas sans réponse. Et (la réponse) ne sera pas de l’ordre de l’opération menée récemment avec plus de 24 drones et plusieurs missiles, mais plus importante que cela », a dit Abdel Malek al-Houthi dans un discours diffusé par la télévision Al-Massirah.
Les forces américaines et britanniques ont abattu mardi soir 18 drones et trois missiles tirés par les Houthis, dans une attaque décrite comme d’une ampleur sans précédent dans la zone.
Les rebelles, proches de l’Iran, ont revendiqué l’opération, en disant riposter à une intervention des Etats-Unis le 31 décembre.
Ce jour-là, répondant à une demande d’assistance d’un navire commercial, des hélicoptères de l’US navy avaient coulé trois bateaux des rebelles, tuant dix membres d’équipages.
« Les Européens, la Chine et le monde entier » peuvent traverser la mer Rouge sans « aucune problème », a dit Abdel Malek al-Houthi.
Mais « ceux qui veulent s’impliquer (…) et cibler les forces navales (des Houthis) mettent vraiment en danger leur flotte et leurs navires commerciaux », a-t-il ajouté en accusant les Etats-Unis de chercher à « entraîner les autres ».
Il a dit espérer que le « reste des pays arabes et musulmans ne s’impliqueront jamais aux côtés des Américains, des Israéliens et des Britanniques ».
Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution préparée par les Etats-Unis et le Japon, exigeant l’arrêt « immédiat » des attaques des Houthis en mer Rouge.