Ces navires et moyens humains supplémentaires seraient « co-financés » ou même « financés uniquement par les Britanniques au titre des accords de Sandhurst » de janvier 2018, qui prolongent ceux du Touquet entrés en vigueur en 2004. Mais « on pourrait aussi mobiliser les nouvelles technologies, comme les drones », a-t-il déclaré vendredi à l’AFP, confirmant une information du Figaro.
Depuis octobre, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a comptabilisé « 17 opérations » d’interception de migrants, contre 13 pour toute l’année 2017. 78 personnes ont été secourues ces deux dernières semaines, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.
« Tant qu’il n’y a pas de S.O.S. lancés, les gouvernements attendent qu’il y ait un drame pour réagir », dénonce M. Bertrand. « Il y a bien des bateaux et des effectifs, mais ce n’est pas une priorité. »
« Aujourd’hui, il est beaucoup plus compliqué de passer par les ports et le tunnel. Mais je ne veux pas voir fleurir des murs et des clôtures sur la Côte d’Opale, surtout que nous savons où sont les points de départ des passeurs. »
En vertu des accords du Touquet, la frontière britannique est fixée sur la côte française, où les agents britanniques effectuent des contrôles. Dans ce cadre, le Royaume-Uni a dépensé près de 113 millions d’euros entre 2014 et 2017 et a augmenté de 50 millions d’euros sa contribution financière lors de la signature des accords de Sandhurst.
Le président des Hauts-de-France dénonce « la main des passeurs » dans les dégradations et le vol des bateaux de plaisanciers et marins, utilisés pour le passage de la Manche.
« Aujourd’hui, le démantèlement des réseaux n’est pas une priorité pour le gouvernement britannique », déplore-t-il, pointant « une absence de résultat » outre-Manche.
« Le trafic d’êtres humains est le deuxième plus lucratif au monde après les drogues, on doit y consacrer autant de moyens pour le combattre », insiste-t-il.