Ce navire, affrêté par l’ONG allemande du même nom, se trouvait lundi en Méditerranée, à environ 30 milles nautiques des côtes maltaises, où il attendait une indication sur le port où il pourrait enfin débarquer ses migrants.
« Voyons si l’Europe se rappelle si elle existe parce qu’il y a encore un bateau chargé de migrants dans les eaux maltaises qui attend d’être accueilli, et nous réaffirmons qu’il sera accueilli dans un port qui ne sera pas italien », a-t-il dit devant la presse au retour d’une viste éclair à Tripoli en Libye.
M. Salvini, parti en guerre contre les ONG qui viennent en aide aux migrants au large des côtes libyennes, a jugé lundi qu’elles étaient « consciemment ou inconsciemment les complices » des trafiquants d’êtres humains en Libye.
Le Lifeline, qui bat pavillon néerlandais, s’est vu refuser l’autorisation d’accoster dans un port italien par les autorités italiennes qui lui ont demandé de s’adresser à la Libye.
Interrogé sur sa proposition d’ouvrir des centres d’accueil de migrants à la frontière sud de la Libye, M. Salvini a indiqué qu’il y aurait « cette semaine une misson technique avec la participation de l’Italie impliquant le Niger, le Mali, le Tchad, le Soudan ».
« Il faut impliquer ces pays et pour les impliquer il faut une action forte de l’UE », a-t-il ajouté.