Le navire hôpital de l’organisation allemande se trouvait mercredi soir au large de Palerme, dans le nord-ouest de l’île, quand il a été informé par les autorités italiennes qu’il pourrait accoster à Pozzallo, sur la côte sud-est.
Après s’être vue refuser l’accès à un port maltais, l’ONG s’est félicitée de la décision de l’Italie, tout en déplorant d’avoir à reprendre la mer pour rejoindre Pozzallo.
« Le SEAEYE4 s’est enfin vu attribuer un havre de paix! Mais pourquoi Pozzallo? Comment avez-vous eu l’idée d’envoyer un navire de sauvetage avec des centaines de personnes épuisées et 150 enfants pour un voyage en mer de deux jours, alors qu’il était déjà devant un port sûr? », a-t-elle réagi sur son compte Twitter.
Il s’agit de la première mission pour le Sea-Eye 4, qui avait quitté le chantier naval de Rostock (nord de l’Allemagne) mi-avril pour se diriger vers la Méditerranée.
L’Italie est l’un des principaux points d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord, essentiellement de Tunisie et de Libye d’où les départs sont en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Plus de 13.350 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes depuis janvier, soit trois fois plus qu’à la même époque en 2020, selon le ministère de l’Intérieur.
La plupart des embarcations de fortune sur lesquelles naviguent les migrants vers l’Italie partent de Libye et de Tunisie.
La ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese et la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson se sont d’ailleurs rendues jeudi en Tunisie, pour proposer de l’aide économique en échange d’un effort accru de Tunis pour empêcher les migrants d’arriver en Europe.
Au moins 685 migrants ont péri depuis le 1er janvier 2021 en Méditerranée, dont la grande majorité sur cette route centrale considérée comme la plus meurtrière du monde, selon l’ONU.
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