« J’ai été très marquée par la réaction agressive du gouvernement français qui est incompréhensible et injustifiée », a-t-elle déclaré devant la presse.
Elle a toutefois assuré vouloir trouver « une solution européenne » à la question migratoire. « Ce n’est pas intelligent de se disputer avec la France, l’Espagne, la Grèce, Malte ou avec d’autres pays. Je veux chercher une solution commune », a-t-elle souligné.
Le navire Ocean Viking avec 230 migrants à bord est arrivé vendredi au port de Toulon, dans le sud de la France, et « un tiers » des passagers migrants seront « relocalisés » en France, a annoncé Paris qui a critiqué le « choix incompréhensible » de l’Italie de ne pas accepter le navire humanitaire.
En guise de protestation, la France a décidé de suspendre « à effet immédiat » l’accueil prévu cet été de 3.500 réfugiés actuellement en Italie.
La France « tirera aussi les conséquences » de l’attitude italienne sur les autres aspects de sa « relation bilatérale », a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Mme Meloni a pour sa part repris les justifications avancées la veille par son ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi qui avait rétorqué à son homologue français que l’Italie avait accueilli cette année près de 90.000 migrants alors que les pays européens qui s’étaient engagés à l’aider et à prendre en charge 8.000 personnes n’en avaient finalement accueilli que 117.
« Quelque chose ne fonctionne pas » dans la gestion européenne des migrants, a estimé Mme Meloni, soulignant qu' »il n’est écrit dans aucun accord » que l’Italie doit être « le seul port possible de débarquement en Méditerranée ».
Mme Meloni a souligné que « le jour même » où a commencé le différend autour du navire Ocean Viking, l’Italie « a accueilli 600 migrants sur ses côtes ».
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