L’embarcation de fortune provenait d’Afrique et transportait au moins 700 personnes, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), tandis que la police portuaire grecque a évoqué elle « plusieurs centaines » de personnes à bord.
Le drame de vendredi a fait dix morts, selon les garde-côtes grecs qui ont précisé que 221 rescapés parmi les 339 personnes secourues allaient être conduits en Italie.
Parmi les 31 rescapés arrivés en Egypte figurent « 26 Egyptiens, deux Soudanais, deux Érythréens et un Ethiopien » a affirmé un responsable de la police. Aucune information n’était disponible sur la nationalité des neuf migrants morts.
Le naufrage au large de la Crète pourrait indiquer que les passeurs cherchent d’autres voies pour contourner la force navale de l’Otan déployée plus au nord-est, entre les côtes turques et les îles grecques proches, notamment de Lesbos et de Chios.
C’est par cet étroit bras de mer que des centaines de milliers de réfugiés et de migrants avaient rallié l’Europe en 2015 et début 2016. Mais les traversées dans cette zone se sont taries après le déploiement de l’Alliance atlantique et l’entrée en vigueur le 20 mars de l’accord Union européenne-Turquie.
Ce pacte prévoit une lutte renforcée d’Ankara contre les passages clandestins au départ des côtes turques, en échange d’un soutien politique et financier européen. Il ouvre aussi la voie au renvoi en Turquie des migrants arrivés en Grèce par cet itinéraire après le 20 mars, y compris des demandeurs d’asile syriens.
Depuis le début de l’année, plus de 2.500 migrants et réfugiés se sont noyés en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe, tandis que plus de 200.000 sont arrivés dans l’Union européenne en passant par la mer, selon les bilans fin mai du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).