Cette mesure administrative des gardes-côtes italiens a « une durée indéterminée » car l’inspection à laquelle a été soumis le navire a relevé « quelques petits problèmes techniques et administratifs », selon un communiqué de SOS Méditerranée parvenu jeudi à l’AFP.
Interrogés par l’AFP sur les raisons de cette immobilisation, les gardes-côtes italiens n’ont pas répondu dans l’immédiat.
Selon l’ONG, l’un de ces problèmes « nécessite malheureusement une enquête plus approfondie, qui implique divers acteurs de la certification et de l’armateur » du navire.
Pour SOS Méditerranée, les autorités italiennes ont « une interprétation restrictive de la convention SOLAS, un accord international qui établit les critères minimum de sécurité pour la construction, les équipements et le fonctionnement des navires ».
Un responsable de SOS Méditerranée Italie interrogé au téléphone par l’AFP, Francesco Creazzo, a précisé que le problème soulevé par les gardes-côtes italiens concernait le nombre de canots de sauvetage présents sur le navire.
Une précédente inspection de l’Ocean Viking en 2020 avait imposé 14 canots de sauvetage, un nombre calculé en fonction du nombre de personnes secourues et non pas de la taille de l’équipage.
Or la dernière inspection en date a réclamé un opérateur spécialisé par canot de sauvetage, donc 14 personnes, la présence d’un seul opérateur spécialisé n’étant plus suffisante, selon cette interprétation restrictive des autorités italiennes, selon l’ONG.
M. Creazzo a par ailleurs souligné que le navire avait subi sept contrôles au cours des trois dernières années.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, qui compte dans ses rangs le chef de la Ligue anti-migrants Matteo Salvini au poste de vice-Premier ministre, mulitiple les mesures pour entraver les activités des ONG de secours aux migrants.