« Malte va envoyer des ravitaillements frais au navire. Il faudra s’assoir et discuter sur la manière de prévenir à l’avenir ce genre d’événement. C’est une question européenne », a écrit M. Muscat sur Twitter, en allusion au bras de fer opposant Malte à Rome. Les deux pays ont fermé leurs ports à ce bateau affrété par une ONG pour venir en aide aux migrants en Méditerranée.
« Je remercie le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour avoir accepté d’accueillir l’Aquarius après que l’Italie eut violé les lois internationales et provoqué une impasse », a ajouté M. Muscat.
Le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sanchez avait proposé plus tôt d’accueillir le navire à Valence (est).
Le sort de l’Aquarius restait cependant incertain dans l’après-midi. Le navire n’avait pas fait savoir s’il comptait faire route vers l’Espagne, distante de quelque 1.300 km, dans l’attente d’un ordre du centre de coordination des secours de Rome, compétent en la matière.
La proposition espagnole « est encourageante, cela montre qu’il y a des Etats sensibles à l’urgence humanitaire », a déclaré à l’AFP Sophie Beau, directrice générale de l’ONG SOS Méditerranée.
Soulignant la distance importante à parcourir jusqu’à l’Espagne, Mme Beau a assuré que « demain on n’aura plus de nourriture sauf des biscuits énergétiques ».
« Concrètement, il faut qu’on puisse débarquer au plus vite », a-t-elle dit, rappelant que l’Italie et Malte sont les deux pays sûrs les plus proches du navire.