Vers midi, les passagers de l’embarcation sur laquelle ces trois migrants avaient pris place ont demandé à être secourus, relate la Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar) dans un communiqué.
Cinquante-six personnes sont alors secourues et informent l’équipage que ces « trois personnes seraient tombées à la mer, plus tôt dans la journée, lors de la tentative de traversée », a poursuivi cette source.
Le Centre régional opérationnel de surveillance et sauvetage Gris Nez (Cross) engage alors un hélicoptère et un patrouilleur pour tenter de retrouver les migrants à la mer.
L’hélicoptère « relocalise trois personnes à la dérive dont l’une déjà submergée ». Les secours en mer récupèrent « une première personne, inconsciente » qui ne pourra pas être « réanimée à bord » et sera « déclarée décédée à quai ».
Pendant les recherches, les conditions météorologiques se sont dégradées et ont rendu « les investigations difficiles », a expliqué la Prémar. Les deux autres personnes signalées « n’ont pas pu être relocalisées et récupérées par les moyens aéronautiques et maritimes présents ».
Le secteur de la disparition ayant été « intégralement investigué », le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a décidé « d’interrompre les recherches ».
Les naufragés ont été pris en charge en fin d’après-midi par les services de secours au port de Calais et une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Au total, 179 personnes ont été secourues au large mercredi par des moyens français lors de plusieurs opérations distinctes, selon la préfecture maritime.
Il s’agit du deuxième drame meurtrier de 2024 au large des côtes françaises
Dans la nuit du 13 au 14 janvier, cinq migrants, dont un adolescent syrien de 14 ans, sont morts à Wimereux (Pas-de-Calais) alors qu’ils tentaient de rejoindre une embarcation déjà en mer dans une eau autour de 9 degrés, pour gagner l’Angleterre.
Douze migrants ont perdu la vie en 2023 en tentant de traverser la Manche, selon la Prémar.
Cette même année, 29.437 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises, contre 45.774 en 2022, année record, selon des chiffres du ministère britannique de l’Intérieur.
Environ 20% sont originaires d’Afghanistan. Viennent ensuite les Iraniens, les Turcs, les Érythréens et les Irakiens.
Un des réseaux de passeurs les « plus importants » organisant ces traversées de la Manche par bateaux a été démantelé le 21 février dans une vaste opération internationale.
Dix-neuf personnes ont été arrêtées en Allemagne dans ce coup de filet ayant impliqué les autorités françaises, belges et allemandes, coordonné par Europol et Eurojust.
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