« Ce ne sont pas des orpailleurs illégaux mais des chasseurs, nés en Guyane, qui ont tout fait pour dissimuler des preuves et ne pas être retrouvés », a déclaré à l’AFP Yves Le Clair, le procureur de la République à Cayenne.
« Nées en 1979, 1988 et 1990, ces trois personnes chassaient de nuit sans autorisation ni permis de port d’arme », a-t-il précisé.
Ils sont poursuivis pour violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de trois mois et non-assistance à personne en danger.
Le militaire, âgé de 22 ans, était engagé dans une mission de lutte contre l’orpaillage illégal au lieu-dit dégrad Saramaka, près de Kourou, quand il a été blessé par balles dans la soirée du 2 décembre.
Évacué sanitairement en urgence absolue vers un hôpital hexagonal, le militaire est depuis devenu « tétraplégique », a précisé à l’AFP le parquet de Cayenne.
Les circonstances de ce qui s’apparente à un accident de chasse sont encore à éclaircir car les mis en cause « ont eu conscience qu’ils tiraient sur quelqu’un », selon le procureur. Le tir de chevrotine, bien qu’effectué dans la nuit, l’a été « à courte distance ».
L’armée et la gendarmerie mènent régulièrement de grandes opérations de démantèlement des sites d’orpaillage illégal dans le cadre de la mission Harpie, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy.
Le 25 mars 2023, un gendarme du GIGN de 35 ans était mort alors qu’il participait à une opération contre l’orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane, non loin de Maripasoula. Un jeune Brésilien de 20 ans, auteur présumé du tir, avait été interpellé début avril.