« Les accusations sont pour nous sans fondement, ils n’étaient là-bas que pour défendre le climat », a affirmé à l’AFP le directeur général pour la France de l’organisation écologiste, Jean-François Julliard.
« On a vraiment hâte que mon frère sorte au plus vite. Via son avocat on sait qu’il va bien », a déclaré à des journalistes la soeur du seul ressortissant français détenu à Mourmansk, Francesco Pisanu, un marin âgé de 38 ans.
Un grand drapeau jaune proclamant « Libérez les défenseurs du climat » avait été déployé à l’aide d’une grue sur la Place de la République et fixé au bras de la statue de la République qui trône au milieu de cette place.
Au sol, des militants ont installé une banderole de 200 m2 où l’on pouvait lire « climat en danger, les défenseurs en prison ».
Outre Greenpeace, des associations écologistes (WWF, Fondation Nicolas Hulot) appelaient à manifester, ainsi qu’Amnesty International et Reporters sans Frontières.
D’autres rassemblements, plus modestes, ont également eu lieu dans de grandes villes françaises. A Rennes en fin de matinée, une dizaine de militants de Greenpeace faisaient signer une pétition pour réclamer la libération des trente détenus.
Comme à Rennes, à Strasbourg et à Lille des militants invitaient les passants à se faire photographier aux côtés des portraits des militants emprisonnés afin de leur manifester leur solidarité de manière symbolique.
Les images ainsi réalisées devaient ensuite être diffusées, avec leur accord, via les réseaux sociaux.
Le sort des militants de Greenpeace n’a pas suscité de vague de protestations en France, notamment au sein du gouvernement qui s’est borné jusqu’à maintenant à observer la situation, fournir une aide consulaire au militant français et se concerter avec les autres pays dont un ressortissant a été arrêté et inculpé dans cette affaire.
Les 30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise arraisonné le 19 septembre, dont 26 ne sont pas russes, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk (nord) et inculpés de « piraterie en groupe organisé », ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison.