Les incidents se sont multipliés dans cette zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole depuis qu’en 2018, les Etats-Unis se sont retirés de l’accord international sur le programme nucléaire iranien, réimposant des sanctions à Téhéran visant notamment son secteur pétrolier.
« Il est conseillé aux navires de se tenir aussi éloignés que possible des eaux territoriales iraniennes », a déclaré dimanche à l’AFP le porte-parole la Ve flotte américaine basée à Bahreïn, Tim Hawkins.
La coalition navale dirigée par les Etats-Unis, « l’IMSC notifie aux navires navigant dans la région les précautions à prendre pour minimiser le risque de saisie, compte-tenu des tensions régionales actuelles, que nous nous efforçons de désamorcer », a-t-il encore dit, sans autre précision.
L’agence de sécurité maritime britannique UKMTO a de son côté indiqué samedi soir avoir été « informée d’une menace accrue à proximité du détroit d’Ormuz » et « conseille à tous les navires en transit de faire preuve de prudence ».
Dans un communiqué, la société britannique de sécurité maritime Ambrey a elle déclaré samedi avoir été avertie par les autorités grecques et américaines de « la possibilité d’une attaque contre un navire marchand (…) dans le détroit d’Ormuz dans les 12 à 72 heures à venir ».
Les autorités iraniennes n’ont pas réagi dans l’immédiat à ces mises en garde qui interviennent près d’une semaine après le déploiement de 3.000 soldats américains en mer Rouge à bord de deux navires de guerre, visant à dissuader l’Iran de s’emparer de pétroliers dans cette région.
Selon l’armée américaine, l’Iran a saisi ou tenté de s’emparer de près de 20 navires battant pavillon international dans les eaux du Golfe ces deux dernières années.
Début juillet, l’US Navy avait annoncé s’être opposée à la saisie par l’Iran de deux pétroliers dans les eaux internationales au large d’Oman. Téhéran était cependant parvenu à s’emparer d’un navire marchand dans les eaux du Golfe.