« Cet essai n’avait rien à voir avec l’examen par les Etats-Unis d’une action militaire pour répondre à l’attaque chimique en Syrie », a-t-il affirmé dans un communiqué.
« Tôt ce matin, le département américain de la Défense a fourni une assistance technique et un soutien à l’agence antimissile israélienne pour un vol d’essai d’un missile-cible Sparrow au-dessus de la Méditerranée », a expliqué le porte-parole.
Cet essai était selon lui planifié « de longue date » afin d’évaluer la capacité du système de défense antimissile israélien Arrow à détecter, suivre et échanger l’information à propos d’une « menace simulée contre Israël », a-t-il ajouté.
Le ministère russe de la Défense, qui a dépêché plusieurs navires en Méditerranée ces derniers jours pour surveiller les préparatifs d’opération militaire contre le régime de Bachar al-Assad, avait indiqué dans la matinée avoir détecté le lancement de deux missiles balistiques tirés « de la partie centrale de la Méditerranée vers la côte est ».
Le ministre israélien de la Défense a par la suite reconnu avoir tiré en coordination avec l’armée américaine un missile-cible Anchor, la dénomination israélienne du Sparrow.
« Il s’agit du premier tir d’essai de cette version du missile, qui a été conduit (…) au-dessus de la Méditerranée. Tous les éléments du système ont fonctionné conformément à la configuration opérationnelle », précise le ministère israélien dans un communiqué.
Cet essai intervient alors qu’Israël a annoncé la semaine passée le déploiement de systèmes d’interception anti-missiles à Tel-Aviv pour se prémunir de tout débordement ou représailles en cas d’intervention militaire en Syrie.
Les moyens israéliens vont du système de défense Iron Dome contre les missiles et roquettes de courte portée, au programme Arrow III contre les missiles balistiques.
Le président américain Barack Obama a annoncé son intention d’engager une opération militaire limitée contre le régime syrien après une attaque chimique à grande échelle perpétrée le 21 août. Il a cependant précisé qu’il allait demander l’autorisation du Congrès avant d’engager des frappes.
Cinq destroyers américains, équipés de missiles de croisière Tomahawk et de missiles anti-missiles, croisent actuellement en Méditerranée orientale.