Venu spécialement à Varsovie pour annoncer la décision de l’Elysée, M. Le Drian a indiqué à cette occasion que la France allait envoyer en Pologne « dans les prochaines semaines » une unité de blindés pour participer à des exercices militaires.
Mais c’est la question des Mistral – à la vente desquels la Pologne s’est publiquement opposée, qui a occupé le devant de la scène.
« C’est avec la plus grande satisfaction que je salue cette décision », a dit M. Siemoniak. Elle « prouve que la France veut montrer que les valeurs de l’Occident sont pour elle les plus importantes, qu’elle n’accepte pas ce qui se passe dans l’Est de l’Europe », a-t-il poursuivi, dans une allusion à la crise ukrainienne et au rôle de la Russie dans ce conflit.
« Nous accueillons (la décision de l’Elysée) avec la plus grande estime et je voudrais en remercier » la France, a encore dit le ministre polonais.
M. Le Drian a insisté sur « la détermination de la France d’être aux côtés de la Pologne et de nos alliés face aux menaces qui pèsent sur leur sécurité » et annoncé « que la France allait continuer à s’investir dans les mesures de réassurance », rappelant la participation de pilotes français à la « police du ciel ».
Les deux hommes ont également affirmé la volonté de leurs pays de travailler ensemble lors des prochaines rencontres atlantiques européennes et notamment à l’occasion du conseil européen en juin – présidé par le Polonais Donald Tusk – pour assurer la sécurité en Europe.
Ils ont souligné l’étroitesse de leurs relations, illustrée par le fait que leur rencontre de ce mardi était la 16e en deux ans et demi.
Quant à la venue en Pologne de blindés français, M. Siemoniak a indiqué que les détails de cette opération seraient élaborés dans les prochaines semaines, en précisant qu’il devrait s’agir d’une compagnie. « C’est un élément important du renforcement du flanc oriental de l’Alliance. (…) C’est un accent très fort, une action forte de la France qui sera très appréciée en Pologne et dans toute l’Europe de l’Est », a-t-il ajouté, qualifiant la France de « leader de la sécurité en Europe ».