« La livraison devrait arriver prochainement, sauf que la société DCNS (les chantiers navals) a indiqué qu’elle ne disposait pas aujourd’hui de l’autorisation gouvernementale d’exportation nécessaire pour que le transfert ait lieu. Et donc aucune date de livraison ne peut être fixée à ce stade », a déclaré M. Le Drian devant les députés.
« En effet le président de la République l’a rappelé, une décision définitive interviendra le moment venu, et il appréciera dans toute sa responsabilité la décision qu’il doit prendre. Ce n’est pas une décision simple », a ajouté le ministre à propos de ces contrats pour la livraison au total de deux Mistral, devenus un guêpier diplomatique en raison de la crise ukrainienne.
« Avant cette échéance, qui est nécessaire pour la livraison et pour l’exportation du premier bâtiment, l’exécution du contrat se poursuit. Toute initiative supplémentaire n’a pas de sens et croyez bien que le moment venu, la France assumera ses responsabilités », a ajouté M. Le Drian.
Ces bâtiments de projection et de commandement (BPC) sont de véritables « couteaux suisses » de la marine en raison de leur polyvalence (porte-hélicoptères, navire-hôpital, transport de chalands de débarquement, etc…).
Véritable imbroglio diplomatico-militaire depuis la décision présidentielle française, le 4 septembre, de lier la livraison d’un premier navire à un règlement politique en Ukraine, les Mistral semblaient bénéficier de vents porteurs avant que la situation ne se tende de nouveau dans l’est séparatiste, où les affrontements redoublent d’intensité.
Fin octobre, la Russie avait pour sa part affirmé qu’elle recevrait le 14 novembre le premier de ces navires, le « Vladivostok », annonce immédiatement démentie par le constructeur et le gouvernement français sur fond de critiques des pays de l’Otan.
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