La Russie a affirmé mercredi qu’elle recevrait mi-novembre un premier navire de guerre Mistral vendu par la France, une annonce démentie par le constructeur sur fond de critiques des pays de l’Otan qui déplorent cette transaction en pleine crise ukrainienne. Jeudi matin, le ministre des Finances Michel Sapin a déclaré que les conditions n’étaient « pas réunies » pour la livraison du premier navire.
L’annexion de la Crimée par la Russie ? « Et alors ? on ne discute plus, on ne parle plus, on est en guerre froide ? Tout cela n’est pas responsable », a rétorqué M. Philippot.
« Soit nous sommes présents en Russie, soit on laisse les autres le faire à notre place. Rassurez-vous, les Etats-Unis et le Royaume Uni n’appliquent pas la morale en matière de relations commerciales et militaires, ils sont très pragmatiques et on doit l’être aussi. Ou alors si on applique la morale, on arrête de discuter avec l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Chine », a poursuivi le vice-président du FN.
« On a des engagements, on doit les honorer. C’est une question de crédibilité, c’est aussi une question financière parce que si nous ne le faisons pas, nous risquons des milliards d’euros d’amende et vous imaginez bien qu’on n’aura plus aucune crédibilité pour remporter le moindre contrat dans les autres pays dans les années qui viennent », a argumenté le député européen.
« Il faut se redresser, arrêter d’être aux ordres des Américains. On obéit à Washington qui nous demande de ne pas vendre ces armes, peut-être parce qu’ils souhaitent le faire à notre place tout simplement », a-t-il conclu.