Moyens renforcés pour « éradiquer » la pêche illégale brésilienne en Guyane

En matière diplomatique, « une démarche a été initiée mardi en direction des autorités brésiliennes qui ont reconnu l’existence du problème et se sont montrées ouvertes à une coopération avec la France », ont assuré les deux ministres, après avoir reçu les parlementaires et les exécutifs du conseil régional et du conseil général de la Guyane mercredi soir.

La prochaine commission mixte transfrontalière France-Brésil qui doit se tenir à Cayenne début mars abordera cette question, ont ajouté Victorin Lurel et Frédéric Cuvilier.

Les pêcheurs guyanais, exaspérés par ce qu’ils qualifient de « pillage » de la ressource halieutique, bloquent depuis huit jours le consulat du Brésil à Cayenne. Ils sont aussi mené des actions coups de poing devant la représentation du Suriname, dont certains pêcheurs écument aussi les eaux territoriales.

Selon les estimations de l’Ifremer, la pêche illégale serait de l’ordre de 2.000 tonnes de poisson prélevées, en fourchette basse, soit l’équivalent de ce qui est pêché par les bateaux français dans cette pêche côtière de poissons blancs (acoupa, essentiellement).

Les deux ministres, qui parlent d' »éradication de la pêche illégale » dans le cadre d’une question de « respect de la souveraineté » dans un notable durcissement de ton, ont annoncé « une augmentation du nombre de jours de mer consacrés à la police des pêches et la mise en place de moyens de gendarmerie dédiés ».

« De nouveaux moyens de surveillance maritime par satellite en coopération avec le Centre national d’études spatiales (CNES) » ont aussi été annoncés.

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