« Nous signons ce jeudi une lettre d’intention pour une commande de deux prototypes représentant une enveloppe d’investissement de 1,5 millliard d’euros, en posant une option pour deux autres prototypes de la même série, ce qui doublerait la somme, à 3 milliards d’euros », a dit à l’AFP Erminio Eschena, directeur général de MSC Croisières pour la France, la Belgique et le Luxembourg.
Cette commande est la plus importante de l’histoire de MSC Croisières, dont l’ensemble de la flotte actuelle de 12 bateaux est issue des chantiers de Saint-Nazaire.
Pour les chantiers STX, c’est une bouffée d’air cruciale. « Les deux paquebots vont représenter 16 millions d’heures de travail pour les chantiers », a indiqué M. Eschena.
Le premier doit être livré au premier semestre 2017 et le suivant au premier semestre 2019.
Le contrat était en bonne partie suspendu à la signature d’un accord de compétitivité sur les chantiers, que plusieurs syndicats de STX-France ont signé fin janvier. La direction avait en effet fait valoir que faute d’un tel accord de compétitivité, le conseil d’administration de l’entreprise ne donnerait pas son feu vert à de nouvelles commandes au prix réclamé par le client.
STX-France faisait face à la concurrence des chantiers italien Fincantieri et allemand Meyer Werft.
Il y a eu « une vraie discussion commerciale », a indiqué M. Eschena, même si MSC Croisières est historiquement lié à Saint-Nazaire depuis son tout premier bateau sorti des chantiers français en 2002.
Chaque paquebot aura une longueur maximale de 315 mètres, pour 43 mètres de large, et pourra accueillir 5.700 passagers et 1.700 membres d’équipage, avec à son bord 2.250 cabines.
« Ces bateaux d’une nouvelle génération figureront parmi les plus grands du monde en termes de capacité. Ce sera même les plus grands jamais construits par un armateur européen », a dit le DG France de l’armateur italo-suisse.
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