Six agents publics, « trois Allemands, un Britannique, un Néerlandais sous mandat britannique et un Français sont à bord. L’inspection peut durer quatre à six heures. Nous espérons de premiers résultats dans la soirée », a indiqué Alexandra Ruzza, une porte-parole de la préfecture maritime à Cherbourg.
Remorqué, le MSC Flaminia, qui transporte notamment des produits inflammables, se trouve depuis vendredi à environ 55 km au sud-ouest de l’Angleterre après avoir subi un incendie et deux explosions les 14 et 18 juillet dans l’Atlantique. Un marin est mort et un autre est disparu.
L’Allemagne a accepté d’accueillir le bateau à condition qu’ait lieu cette inspection qui doit confirmer ou non les analyses d’une société allemande de classification.
Celle-ci a calculé qu’étant donné les agressions subies, la coque, qui n’est pas fissurée, peut résister à des creux de 4 mètres, selon la préfecture maritime pour qui « il n’y a pas de risque de pollution ».
Cette analyse paraissait vendredi suffisante au préfet maritime de Cherbourg pour autoriser le transit du bateau dans les eaux françaises même si l’inspection ne pouvait avoir lieu. Mais outre l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas en ont fait un préalable.
Lundi soir le représentant du secrétaire d’état britannique chargé du sauvetage maritime Hugh Shaw a aussi indiqué que le cargo « ne serait pas autorisé à faire route vers l’Allemagne avant que les autres états côtiers aient les résultats » de cette inspection.
Selon la préfecture maritime, si l’inspection aboutit à un feu vert, le bateau d’environ 300 mètres de long devrait transiter dans les eaux françaises mercredi et jeudi.
Selon le commandement allemand, le navire en provenance des Etats-Unis était chargé de 2.876 conteneurs au moment de l’explosion. A bord, se trouvaient également 1.247 tonnes de pétrole lourd et 680 tonnes de diesel.
L’association française Robin des bois a dit craindre la présence de produits radioactifs non déclarés à bord.