« Ce nouveau délai est fâcheux car il prolonge une longue période d’incertitude qui est nuisible à notre entreprise, notamment au développement de nos activités nouvelles et au montage de nos financements », regrette dans un communiqué la direction du dernier grand chantier naval français.
« Pour autant, nous comprenons cette décision en cohérence avec les principes de préservation des intérêts nationaux exprimés par le président de la République à Saint-Nazaire le 31 mai dernier et qui n’ont pu trouver d’écho favorable à ce jour du côté du groupe Fincantieri », poursuit le communiqué de la direction.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi la décision de l’État d’exercer le droit de préemption sur STX afin de « défendre les intérêts stratégiques de la France », après l’échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri, concurrent du chantier de Saint-Nazaire.
La France, qui possède aujourd’hui un peu plus de 33% de STX France, avait jusqu’à vendredi minuit pour exercer son droit de préemption sur les 66% restant, actuellement détenus par STX Offshore and Shipbuilding, la justice coréenne devant entériner samedi la revente des parts détenues par ce groupe sud-coréen en difficulté.
« D’ici quelques mois, notre société sera détenue à 100% par l’État Français. Cette situation inédite devrait cependant être temporaire, dans la mesure où, à l’écoute des déclarations publiques, nous savons que l’intention de l’État n’est pas de rester l’unique actionnaire. Il devrait donc à terme procéder à la mise en place d’un tour de table pour constituer notre nouvel actionnariat auquel Fincantieri pourrait toujours prendre part », souligne la direction du chantier naval de Saint-Nazaire, qui emploie 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 employés d’entreprises sous-traitantes.
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