A la fin d’un discours dans lequel il évoquait l’encyclique « Pacem in Terris » (1963) du pape Jean XXIII et les défis de la paix d’aujourd’hui, le pape a ajouté à son discours: « je ne peux pas ne pas évoquer les nombreuses victimes de cet énième naufrage. La parole qui me vient en tête est la honte. C’est une honte », a-t-il lancé, interrompu par les applaudissements des membres du Conseil pontifical Justice et paix réunis avec leur cardinal ghanéen Peter Turkson.
« Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (…) Seule une collaboration déterminée peut permettre d’éviter de telles tragédies », a-t-il ajouté.
Quelques heures après le drame, le pape a aussi tweeté en neuf langues: « Prions Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa ». Le pape est suivi par plus de neuf millions de « followers ».
Un bateau transportant environ 500 migrants, originaires de la Corne de l’Afrique, a fait naufrage jeudi matin près de la petite île de Lampedusa (Sicile), faisant au moins 82 morts.
Le pape François s’était rendu le 8 juillet sur l’île de Lampedusa, la plus proche des côtes d’Afrique, pour dénoncer la « mondialisation de l’indifférence » dont sont victimes en premier lieu les immigrés clandestins qui viennent chercher de nouveaux moyens de subsistance et une nouvelle vie dans les pays riches.
Il ne cesse de dénoncer le libéralisme sauvage créateur d’une « culture du rebut » qui marginalise et laisse mourir les catégories les plus faibles et les plus pauvres.