La préfecture, après avoir évoqué mardi un risque de pollution sur les côtes françaises compris entre 100 et 200 tonnes, avait annoncé le lendemain la stabilisation de la nappe d’hydrocarbures autour du Flinterstar, échoué en mer du Nord.
Mercredi, « des microboulettes ont été découvertes par des pratiquants de longe-côte (randonnée dans l’eau, ndlr) vers 19H30 sur la plage de Malo-les-Bains », a indiqué la préfecture par communiqué jeudi. « Ces arrivages ont impacté environ 3.500 m2 et l’on pouvait dénombrer une moyenne de 30 à 40 boulettes de la taille d’une pièce de deux euros par m2 ».
« Seul un fin liseré de microboulettes était laissé par la marée descendante » jeudi, a ajouté la préfecture, convenant cependant qu’il fallait « rester vigilant ».
Un hélicoptère de la Marine nationale a effectué un vol jeudi au large de la zone de naufrage et le long de la côte, sans observer de pollution.
Un échantillon a été prélevé parmi les boulettes pour analyse au Centre de Documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE), à Brest, qui pourra éventuellement établir un lien avec le naufrage du Flinterstar.
Ce cargo néerlandais de 130 mètres de long transportant 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul était entré en collision le 6 octobre avec le Al Oraiq, un méthanier de 315 mètres de long battant pavillon des îles Marshall, à 8 km des côtes belges. Le Flinterstar se rendait à Bilbao, en Espagne, alors que l’Al Oraiq faisait route vers Zeebrugge.
Les autorités belges avaient dépêché onze moyens dans la zone afin de pomper les fuites de fioul et les cuves du navire.