Navire coulé par les Houthis: risque pour l’environnement et le trafic maritime (Centcom)

Washington, 3 mars 2024 (AFP) – Le navire britannique qui coulé en mer Rouge après une attaque aux missiles des rebelles yéménites houthis présente un risque pour l’environnement et le trafic maritime, a averti dimanche le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par des Libanais, le cargo Rubymar a sombré samedi avec sa cargaison d’engrais après avoir été touché par deux missiles houthis le 19 février. L’attaque n’avait pas fait de victime au sein de l’équipage.

« Les quelque 21.000 tonnes d’engrais à base (de dérivés, ndlr) d’ammonium que le navire transportait présentent un risque pour l’environnement en mer Rouge », a indiqué le Centcom dans un communiqué.

« En coulant, le navire présente également un risque de collision sous la surface pour les autres navires qui transitent par les voies de navigation fréquentées de cette route maritime », a-t-il ajouté.

Le navire avait été abandonné après avoir été touché par les missiles alors qu’il se trouvait, selon l’agence de sécurité maritime UKMTO, à 35 milles nautiques (65 kilomètres) du port yéménite de Mokha (sud-ouest).

Les Houthis mènent depuis novembre des attaques contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza où Israël mène une guerre contre le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre.

Face à ces attaques, les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale, afin de « protéger » le trafic maritime dans ces eaux stratégiques.

Ils ont lancé depuis janvier, parfois avec l’aide du Royaume-Uni, de nombreuses frappes contre des cibles des Houthis au Yémen, pays confronté à une guerre opposant depuis 2014 le pouvoir aux rebelles soutenus par l’Iran.

Selon le FMI, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près de 30% sur un an. Avant le conflit, entre 12 et 15% du trafic mondial transitait par cet axe, d’après des chiffres de l’Union européenne.

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