L’association, proche de l’extrême-droite, se dit « indignée » par cette décision qui marque, selon elle, « un recul sans précédent de la France et une très grave menace pour Saint-Nazaire ».
Dénonçant « le manque de parole de la France à l’égard de la Russie », elle critique « le choix pour la France de s’inféoder à d’autres puissances, défendant des intérêts géostratégiques distincts des siens (…), en premier lieu, les États-Unis » et « le risque que cette décision fait prendre quant à la crédibilité de la France à l’international, concernant de potentiels futurs contrats militaires ».
« Mistral Gagnons » pointe également les éventuelles répercussions négatives « sur le bassin d’emploi de Saint-Nazaire (…) et des milliers de travailleurs directement ou indirectement liés aux chantiers des deux navires Mistral.
« Nous maintenons notre appel à manifester pour la protection de notre industrie et de notre liberté commerciale, ainsi que l’amitié entre les peuples, dimanche 7 septembre à partir de 13 heures, devant le Vladivostok », conclut le comité.
Une autre association, « No Mistrals for Putin » (Pas de Mistral pour Poutine), opposée elle à la vente des deux navires à la Russier, a également appelé à une manifestation dimanche à Saint-Nazaire.
Le contrat avec la Russie, portant sur deux porte-hélicoptères BPC (Bâtiment de projection et de commandement), a été signé en 2011 pour 1,2 milliard d’euros. La construction du premier navire, le « Vladivostok », par les chantiers STX de Saint-Nazaire est presque achevée (il devait être livré en octobre), le deuxième navire est en cours d’assemblage.