Les bateaux chinois ont pénétré vers 05H00 locales (20H00 GMT dimanche) dans la zone de 12 milles marins entourant l’archipel inhabité des Senkaku, revendiqué par Pékin sous le nom Diaoyu, ont précisé les garde-côtes nippons.
Ils ont quitté la zone peu avant 13H00 locales (04H00 GMT).
Au moment où les navires chinois s’approchaient des îles contestées, un groupe nationaliste nippon a indiqué que quatre bateaux affrétés par ses soins pêchaient dans la zone.
La chaîne de télévision publique NHK a précisé que l’un des navires chinois s’était approché à moins d’un kilomètre de cette flottille nippone, à bord de laquelle avait embarqué un parlementaire japonais du parti conservateur au pouvoir à Tokyo.
Par ailleurs, les garde-côtes japonais ont fait état de la présence d’un navire de recherche marine, « Discoverer2 », enregistré aux Bahamas, dans la zone économique exclusive de 200 milles marins entourant les îles contestées. Ce bateau appartient à une compagnie pétrolière chinoise, d’après les médias japonais, et a déjà été repéré dans cette zone deux fois cette année.
« Ce bateau répond à nos avertissements en disant qu’il opère avec l’approbation du gouvernement chinois puisque qu’il se trouve dans une zone économique exclusive qui appartient à la Chine », a expliqué un responsable des garde-côtes japonais.
La querelle territoriale au sujet des Senkaku/Diaoyu remonte à quatre décennies, mais la Chine envoie plus régulièrement des navires (ou parfois des avions) dans les environs depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre 2012 trois des cinq îles de l’archipel Senkaku en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Cette décision avait déclenché une semaine de manifestations anti-japonaises, parfois violentes, dans de nombreuses villes de Chine. Pékin avait même annulé à l’automne les festivités qui devaient marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre les deux pays.
Depuis lors, les relations entre les deux pays sont au plus bas.
En avril, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a prévenu que Tokyo repousserait « par la force » tout éventuel débarquement chinois sur les Senkaku.
Les contentieux territoriaux maritimes entre la Chine et plusieurs de ses voisins sont une source croissante de tensions dans la région.
Les Philippines ont ainsi estimé dimanche que la présence militaire et para-militaire chinoise en mer de Chine du Sud représente une menace pour la paix dans la région, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et réserve potentielle de pétrole et de gaz ainsi que d’importantes ressources halieutiques.
Outre les Philippines et le Japon, Taïwan, le Vietnam, la Malaisie et Bruneï ont des différends territoriaux maritimes avec Pékin.